Très attendu, l’Australien Nick Cave a tout simplement livré une prestation 5 étoiles ce samedi sur la Main Stage de Werchter.
C’était dans l’air. Son dernier album « Push the sky away » est l’un de ses plus beaux disques. Ses prestations sont légendaires et, en festival, Nick Cave n’est pas le genre de mec (55 ans au compteur) à se dégonfler. 18h50 sur la Main Stage, remonté comme c’est pas possible, entouré de ses fidèles Bad Seeds, une fois de plus monstrueux, Cave a tout simplement pioché dans ses trente années de carrière pour y extraire ses plus belles pépites. Soit, en vrac, ‘From her to eternity’, ‘Deanna’, ‘Jack The Ripper’, ‘Tupelo’, ‘Into my arms’, ‘The Mercy seat’, n’en jetez plus!
Si il a adressé un rien moqueur un “Au revoir mes chers amis” à l’adresse des photographes après le premier morceau « We no who u r », c’est pour mieux posséder (un verbe qui convient au rockeur sous toutes les déclinaisons) l’espace entre la scène et le public. Et de jouer avec les fans. Dragouillant une jolie demoiselle jusqu’à la troubler (on voyait tout ça sur les écrans géants), dédicaçant ‘The Weeping Song’ à un fan « qui a une bonne tête », signant au pied levé un dessin à son effigie, Nick Cave joue à fond l’interaction avec le public.
Le plus étonnant, ce qui a ému l’artiste, c’est l’accueil du public mais pas que dans les dix premiers rangs. Et lorsqu’il s’est fait porter par les premiers rangs pendant ‘The Mercy Seat’, c’est clair que tout le monde a eu la chair de poule. La classe mondiale. No shit !
Philippe Manche
Nick Cave & The Bad Seeds le 18 novembre à la Lotto Arena. Tout est (évidemment) complet !
